Cet article sur le métier de barista a été rédigé par Laura Pironnet, créatrice du podcast Into the job.
Dans cet épisode du podcast Into the job, Thomas parle de son métier de barista pour la maison de torréfaction Lomi. Il commence par évoquer ce qu’est le métier de barista et son travail sur le café de spécialité. Malgré le caractère haut de gamme du produit, les journées de barista n’en restent pas moins routinières. Thomas explique que dans son métier, il est assez dépendant des codes de la restauration classique car il travaille dans un lieu qui accueille du public. Ses journées commencent par la préparation de l’ouverture avec le réglage des moulins, la dégustation et l’ajustage des machines au besoin, puis l’arrivée des clients avec les habitués et ceux de passage. Le café du matin et le service du midi sont les moments les plus intenses de la journée pour la partie service du métier. Dans ses responsabilités, Thomas navigue entre le coffeeshop et la torréfaction. Il doit s’assurer que les produits d’origines qu’ils reçoivent sont de bonne qualité en faisant un contrôle qualité très régulier. Ses fins de journées riment avec le nettoyage du lieu et beaucoup (beaucoup !) de vaisselle.
Dans l’épisode, Thomas revient sur les origines récentes du métier de barista, de provenance anglo-saxonne. En France, le métier n’est pas encore très codifié : les fiches de poste n’exigent pas une expérience significative dans le milieu du café, un novice passionné peut tout à fait tenter sa chance. On attend surtout de lui du service là où en Australie ou en Nouvelle-Zélande, le barista reste derrière ses machines. Chez Lomi, chaque café servi s’accompagne d’une explication sur la spécificité de la boisson. S’ajoute à cela du conseil et de la sensibilisation. Le métier se professionnalise progressivement en France avec de plus en plus de formations reconnues pour devenir barista. Lomi propose d’ailleurs des formations aux amateurs et aux professionnels du café. Thomas mentionne également les nombreux championnats internationaux rassemblant les professionnels du café et qui permettent à cette industrie de niche de se rencontrer, d’échanger et de se challenger.
Un métier de niche pour une boisson internationalement bue et reconnue : Thomas va plus loin en disant que son métier consiste surtout à devenir expert d’un produit très mal-connu du grand public qui en consomme pourtant des litres chaque année. Au-delà de la conscience d’une production maîtrisée, le plus dur dans son métier est de savoir expliquer à ses consommateurs d’où vient le produit et comment il a été transformé pour arriver jusque dans leur tasse. Avoir les retours de ses clients et arriver à les sensibiliser au produit fait partie de ses moments préférés.
Pour finir, Thomas explique comment un barista peut se démarquer. Au-delà des prix dans les championnats, il est certain que la meilleure façon de se distinguer se passe dans la vie de tous les jours : dépasser la vision fantasmée du métier, rester constant dans son travail, arriver à créer une base fidèle de consommateurs, garder sa passion pour le produit et la transmettre sont les ingrédients de sa signature.